Netanyahou : la raison du Cessez-Le-Feu

Publié le par Eli d'Ashdod

 

Le Premier ministre israélien Binyamin Netayahou a accepté un cessez-le-feu mettant un terme à l’opération israélienne de huit jours à Gaza, mercredi 21 novembre, à la suite de la promesse personnelle du Président Barack Obama qu’il commence à déployer des troupes américaines dans le Sinaï égyptien, dès cette semaine, révèle Debkafile.

La conversation, qui a, finalement, fait pencher la balance dans le sens du cessez-le-feu, s’est déroulée sur une ligne sécurisée, mercredi dirigeants américain et israélien s’expliquaient.

La promesse d’Obama répondait à l’exigence la plus pressante d’Israël, pour tout forum de discussion concernant Gaza.

Le principal but de l’opération « Colonne de Nuée » consistait à provoquer un arrêt total du flux d’armes et de missiles iraniens vers la Bande de Gaza.

Ils sont transférés depuis le Soudan et la Libye, à travers le Sud jusqu’à sans succès de persuader Israël d’accepter la garantie personnelle du Président égyptien Mohamed Morsi qu’il commencerait à lancer des opérations efficaces contre les trafiquants avant la fin de ce mois.


Le trio menant la campagne de Gaza, étrangères Avigdor Lieberman, voulaient vraiment prendre Morsi au mot, sinon que les chefs de la sécurité et des renseignements israéliens leur assuraient que l’Egypte n’était pas prête d’obtenir les capacités de sécurisation et de renseignement nécessaires à mener de telles opérations.


Lorsque la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton est arrivée de Bangkok à Jérusalem, mardi, elle a, à nouveau, essayé de rassurer Netanyahou sur le fait que le Président Obama avait décidé d’accélérer la construction de barrières de sécurité dotées de systèmes électroniques américains très élaborés, tout le long du Canal de Suez et du Nord du Sinaï.


Ils couvriraient également la route Philadelphie, par laquelle les armes sont introduites dans la Bande de Gaza.


Il faudrait déployer des unités de la sécurité militaire et civile américaines dans le Sinaï égyptien pour contrôler la barrière et la rendre sufisamment opérationnelle en tant que contre-mesure active permettant de faire obstruction aux fournitures d’armes iraniennes.


Le Premier ministre a déclaré qu’il accueillait positivement la proposition du Président d’accélérer le projet de clôture électronique, mais que cela prendrait des mois, avant qu’on obtienne une autorisation égyptienne.


Pendant ce délai, les Palestiniens aurait largement le temps de reconstituer leurs stocks d’armes, affectés, à la suite de la campagne israélienne contre Gaza.


Il était, par conséquent, trop tôt pour arrêter cette campagne à ce point ou suspendre une opération terrestre.


Clinton s’est montrée sensible à cet argument.


Peu après, le Président Obama était au téléphone avec Netanyahou, lui donnant l’assurance que des troupes américaines seraient sur place dans le Sinaï, dès la semaine à venir, après l’obtention du consentement du Président Morsi, de façon à ce qu’ils puissent entrer immédiatement en action contre les réseaux clandestins iraniens.


Netanyahou a répondu en acceptant qu’un cessez-le-feu soit annoncé au Caire, cette nuit-là, par Clinton et le ministre égyptien des affaires étrangères, et qu’il suspendait la mise en mouvement des milliers de réservistes qui attendaient sur la frontière de Gaza.

 

Les sources militaires de Debkafile révèlent que les premiers avions de transport de troupes convoyant des forces spéciales américaines doivent atterrir sur la base aérienne militaire de Sharm el Sheikh, dans le sud du Sinaï dans les prochaines 48h (soit dimanche soir) et qu’elles entreront en action sans délai contre les trafiquants d’armes.

Cette évolution est significative sur le plan stratégique, pour trois raisons :

1. Une fois que les cargaisons d’armes et de missiles quittent les ports iraniens et les baazars et dépôts d’armes libyens, Téhéran n’a pas de contrôle direct sur leurs voies de transit, de port en port, à travers l’Egypte, jusqu’à ce qu’elles atteignent le Sinaï et leur destination à Gaza.


De la même façon, une opération des forces spéciales américaines contre le segment de route clandestin du Sinaï profitant à l’Iran compterait comme la première frappe américaine ouverte contre les intérêts militaires iraniens.


Netanyahou, Barak et Lieberman sont impressionnés par le changement que l’Administration Obama a entrepris depuis la réélection du Président.


Jusque-là, il refusait d’entendre parler d’aucune action militaire contre l’Iran et insistait sur le fait qu’on ne pouvait faire face à Téhéran que par le biais de l’arène diplomatique.


2. Le Président Morsi, en ouvrant la porte du Sinaï à un déploiement de troupes américaines se consacrant à la défense d’Israël, reconnaît que les forces américaines assurent aussi la sécurité d’Israël contre l’éventualité que le Caire cherche à révoquer ou refuse d’honorer le traité de paix que l’Egypte a signé avec Israël en 1979.


3. Face à cet accord américano-israélo-égyptien, le Hamas ne peut pas continuer, de façon crédible, à proclamer avoir « gagné » sa dernière passe d’armes contre Israël, ni qu’il a obtenu des garanties contraignant Israël à mettre un terme au blocusde Gaza.


Effectivement, les dirigeants du Hamas à Gaza seront forcés d’observer comment des troupes américaines présentes dans le Sinaï, juste de l’autre côté de leur frontière, brisent les réseaux de contrebande, qui alimentent leurs arsenaux et très probablement, qu’elles mettent la main sur les stocks de réserve qu’ils conservent sous bonne garde des trafiquants dans le Nord du Sinaï, hors de portée de l’armée israélienne.


Cela signifie que le blocus de Gaza a été renforcé et que la zone de combat s’est déplacée de Gaza vers la Péninsule du Sinaï.


Adaptation : Marc Brzustowski/Israel Magazine.co.il

 

Reportage Exclusif de DEBKAfile 23 Novembre 2012

Publié dans Gaza

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article