Obama pro Iran anti Saoudien

Publié le par Eli d'Ashdod

 

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Allons, n’ayons pas peu des mots !!!!! 

Mark Langfan traduit par Jacques Van Zand

La politique nucléaire iranienne d’Obama peut être résumée comme « une gesticulation bruyante mais sans signification » et « l’Arabie saoudite est encore en plus grand danger qu’Israël »

Souvenez-vous, juste un instant, en janvier 2011, avant même qu’une douzaine de manifestants ne furent tués, une petite troupe composée de « Moubarakistes » montés sur des chameaux, avait investi la place Tahir en piétinant quelques contestataires ; et Obama est immédiatement tombé dans une rage folle, se laissant aller à  prétendre personnellement que Mubarak était un criminel de guerre car il s’était attaqué à des manifestants « démocratiques » pacifiques.

 Mais en février 2012, après qu’Assad en lançant de multiples barrages de tirs d’artillerie sur ville de Homs eut assassiné plus de 10 000  civils sunnites, pour la plupart totalement désarmés, pourquoi Obama est-il resté incroyablement silencieux durant ses propres et multiples parties de golf  à 18 trous ?

La raison en est : le Président américain Obama a silencieusement et astucieusement fait pivoter la politique américaine du Moyen Orient d’un paradigme pro-Saoudien, anti-Iran vers un impératif pro-Iran, anti-Saoudien.

Fou me direz-vous ?

Le chef de la police de Dubai, Dahi Khalfan Tanim, qui assistait avec des diplomates américains à une récente conférence sur la sécurité du Golf a déclaré en substance, calmement durant 18 minutes et de manière pas « diplomatique » que :

 

1)    « La politique américaine est la menace numéro un » pour les états du Golfe

2)    Les Etats-Unis ont « réalisé les rêves de l’Iran et de l’Irak »

3)    Les Etats-Unis ont « ont emprunté le chemin de Khomeini et ont adopté son idéologie » ; et

4)    Les Etats-Unis « ne sont dorénavant plus un allié » des Etats du Golfe.

Pour formuler la question avec plus de précision :

Pourquoi le Président Obama dans son allocution du Caire en 2009, a-t-il activement et de manière réfléchie suscité une infinie colère contre l’Arabie Saoudite, pourquoi a-t-il soutenu le renversement du Président Hosni Mubarak qui fut un robuste allié sunnite des américains pendant plus de 30 ans et qui fut le seul acteur crédible pouvant faire contrepoids à l’Iran ?

Comment se fait-il qu’Obama, lauréat du prix Nobel, autorise impassiblement Assad, un Chiite-Alaouite, sponsor confirmé du terrorisme d’état, fournisseur d’EEC ( « engins explosifs de circonstance » qui ont enlevé la vie à des milliers de soldats américains) à l’Irak , fidèle allié de l’Iran chiite, comment le laisse-t-il  massacrer de sang-froid plus de dix mille musulmans sunnites désarmés ?

Et pourquoi le président Obama encense-t-il le chiite Al Maliki, une marionnette iranienne connue comme étant le tout puissant  nouveau Saddam chiite d’Irak, marginalisant les iraquiens sunnites, et accentuant résolument l’inclination pro-chiite en confiant tacitement les clés de l’Irak à l’Iran en laissant les Etats sunnites du Golfe se débrouiller par eux-mêmes contre un colosse chiite Iraq/Iran au Nord et à l’Est ?

Pourquoi Obama fait-il constamment référence à ce groupe de mercenaires sunnites  disparates, incohérent, à peine existant « Al Qaeda » comme étant « la plus grande menace pour l’Amérique » alors que l’Iran chiite, son Hezbollah et ses mandataires irakiens ont tué beaucoup plus de soldats et de civils américains qu’Al Qaeda durant ces 20 dernières années ? Et que l’Iran est  proche d’acquérir la bombe nucléaire tout en clamant constamment qu’Israël est une « tumeur cancéreuse » qui doit être « extraite » du Moyen Orient ?

La réponse peut être trouvée dans le premier discours de politique étrangère d’Obama en 2002 : « Discours sur la guerre d’Irak » dans lequel il déclarait sans ambigüité:

« Vous voulez un combat monsieur le Président Bush ? Battons-nous pour faire en sorte  que nos soi-disant alliés au Moyen Orient, les saoudiens et les Egyptiens cessent d’opprimer leur propre peuple, d’éliminer les dissidents, et de tolérer la corruption et les inégalités… » – Barack Obama’s Iraq Speech daté du 2 oct.2002.

Selon les tous premiers mots d’Obama concernant la politique étrangère américaine, c’est l’Arabie Saoudite, et non l’Iran, qui lui apparaissait comme étant l’ennemi public numéro un.

L’aversion hostile du président Obama envers la « Maison des Saoudiens » a été ultérieurement insérée dans son grand discours de politique étrangère du 19 mai 2011, dans lequel il a inlassablement et explicitement attaqué le Bahrein, allié clé des Saoudiens, tout en visant clairement « l’élite » de la famille saoudienne quand il a déclaré :

« La prospérité demande également d’abattre les murs qui empêchent le progrès, de se débarrasser de la corruption des élites qui volent leur peuple, de la ligne rouge qui empêche une idée de devenir une entreprise, d’un patronat qui distribue les richesses selon l’appartenance à une tribu ou à une secte.-(NY Times, 19/05/11 « Discours d’Obama sur le Moyen Orient »)

Entre son premier discours de 2002 à Chicago et celui de 2011 au Département d’Etat, Obama perçoit la « Maison Saoudienne » comme la personnification même de sa définition, à savoir « une élite qui vole son peuple » et « un patronat qui distribue les richesses selon l’appartenance à une tribu ou à une secte ».

Mais la première action d’Obama, qui symboliquement matérialise bien ce qui fut, qui est et qui sera la doctrine d’Obama, c’est son premier geste en tant que président des Etats-Unis.

Le premier geste d’Obama fut de renvoyer, formellement et publiquement  à la Grande Bretagne le buste de Winston Churchill qui avait depuis longtemps orné les murs du Bureau Ovale de Bush.

Obama rejetait viscéralement la présence de Winston Churchill dans la Maison Blanche parce que c’était Winston Churchill et sa génération de « Laurence d’Arabie », qui, en tant  qu’implantation étrangère anglaise, avait en effet « divisé et conquit » la Oumah musulmane et renforcé « l’élite » balkanisée  des royaumes  sunnites aux dépens des chiites et de l’empire Ottoman.

Tandis qu’il renforçait  les royaumes sunnites locaux, Churchill affaiblissait les chiites ainsi que la possible réalisation d’un Califat musulman unifié.

Au fond, pour Obama, Laurence d’Arabie ne représentait pas l’héroïque libérateur de l’Arabie, mais plutôt un infâme esclavagiste envers la Oummah.

Pour Obama, les « frontières » de Churchill au moyen Orient sont elles-mêmes des vestiges coloniaux qui divisent et entravent la Umma musulmane et l’empêche de réaliser  sa véritable grandeur et son statut de superpuissance, comme l’Europe, les Etats-Unis, la Chine, et la Russie.

Par conséquent, Obama dès le  premier jour de sa présidence, fut le tout premier président américain « anti-Winston Churchill ». La doctrine Obama se résume à : «  quoi qu’ait fait Churchill, Obama le déferait ou le défera »

Churchill a renforcé les sunnites, Obama va démenbrera les sunnites.

Churchill a créé Israël, Obama veut démembrer Israël.

Dans cet impératif de politique étrangère très ciblée Obama perçoit le total renforcement de l’Iran comme la voie la plus rapide et la plus sûre pour se défaire des chaînes, vestiges de Churchill, asservissant « l’élite » pro-sunnite répartie en fiefs localisés qui empêchent l’unification d’une Ummah musulmane globale.

En conséquence à la « doctrine Obama », la politique iranienne nucléaire d’Obama peut se résumer à « une gesticulation bruyante sans grande signification ».

D’accord, les iraniens moyens payent leur pain beaucoup plus cher. D’accord, le  Rial iranien ne vaut plus grand-chose. Mais tous comptes faits, les sanctions n’ont réussi qu’à :

  • affiner et accélérer et les délais que l’Iran s’était imparti pour construire une bombe atomique
  • arrêter toute tentative visant à stopper militairement le programme nucléaire iranien.

L’Iran comprend qu’Obama ait besoin de faux prétextes vis-à-vis du Ministère des Affaires Etrangères et du Pentagone pour convaincre  que les sanctions du Département de la Justice servent à quelque chose. Autrement la politique pro-iranienne d’Obama serait impossible à dissimuler.

Au regard de la doctrine Obama, toute sa politique étrangère est logique : cela explique pourquoi Obama a soutenu la chute de l’Egypte, allié-clé sunnite de l’Arabie Saoudite.  En un deux temps trois mouvements, Obama à rendu l’Egypte  à jamais incapable de soutenir les saoudiens contre l’Iran.  Il en résulte qu’Obama a aidé  les Saoudiens à se sentir échaudés et troublés après la trahison de Mubarak en leur « vendant » pour 50 millions de dollars d’armes américaines, qui seront livrées une dizaine d’années après que l’Iran n’utilise ses armes nucléaires et réussisse une attaque contre l’Arabie Saoudite et le golfe Persique où se trouvent 95%  du pétrole saoudien.

Conformément a cette doctrine Obama a anéantit le sunnite Khadafi avec des missiles Tomahawk valant des centaines de millions de dollars, rayant ainsi d’un trait la précieuse cache de Tomahawk (pour un possible usage contre l’Iran) là où il y avait une opposition libyenne véritablement bien armée, qui pourrait se battre pour elle-même au lieu de laisser monter un tourbillon islamiste chaotique, bruyant et semant le grabuge.

En conséquence Obama a attendu, silencieux, que dix mille sunnites syriens soient massacrés par Assad,  le serviteur chiite de l’Iran,  sans même faire parvenir dans un rayon de 5 kilomètres une arme anti-tank qui aurait facilement écrasé  des chars et l’artillerie déchaînés du dictateur.

D’une certaine manière, et alors que Reagan n’a pas eu peur d’envoyer aux afghans des missiles anti air pour descendre des hélicoptères russes bien que l’URSS avait 5000 têtes ICBM nucléaires chargées et pointées vers Washington DC,  Obama est pétrifié à l’idée de faire parvenir aux civils sunnites syriens  désarmés un seul pansement, de peur d’ irriter l’Iran et de voir annuler son grand marchandage nucléaire arrivant juste à temps pour les élections de 2012.

Et comme une dernière pièce de ce puzzle politique, la bruyante objection d’Obama à une attaque israélienne sur l’Iran est en réalité au travers d’un silence assourdissant, un refus total  d’une tentative saoudienne demandant aux  Etats-Unis d’attaquer militairement l’Iran. Les saoudiens savent que l’Iran représente une menace beaucoup plus grande pour l’Arabie Saoudite que pour Israël.

Pour Obama il s’agit d’une situation où « il est gagnant sur trois tableaux», attaquer Israël, blâmer Israël qui déstabilise le Moyen Orient, attaquer les américains qui soutiennent Israël en temps que « dual loyalists » (soutenant et Israël et les Etats-Unis), et passivement rejeter d’avance  la demande saoudienne- avant même donc qu’ils n’en fasse la demande – d’une attaque sur les installations iraniennes.

Tout ceci signifie que Obama a tranquillement tourné le dos à la politique étrangère américaine sans même une seule consultation du Congrès. Si Obama n’a pas envoyé  de secours à Homs,  il  n’enverra certainement pas missiles anti-bunker à Fordo.

Le « pilier » égyptien  des intérêts stratégiques américains n’est plus que poussière. Le  tant vanté « pilier » saoudien de la politique moyen-orientale américaine depuis la première guerre mondiale est à présent une cible prioritaire  à détruire.

Israël n’est qu’un appât vivant.

Le véritable objectif de la politique étrangère d’Obama semble n’être rien de moins que le plein armement nucléaire de l’Iran. Tout le reste n’est qu’un écran de fumée permettant à Obama de faire croire qu’il fait quelque chose, mais en réalité il ne fait rien pour stopper l’Iran dans sa course à la bombe atomique.

En conclusion, Obama est en train de renverser activement et démocratiquement tous les alliés américains du Moyen Orient et bientôt un Iran doté d’armes nucléaires contrôlera 70% des réserves mondiales de brut, disponibles à 500$ du baril.

Sous la doctrine « du domino » du président Obama, dans un futur pas tellement éloigné, la Maison Saoudienne et toutes les monarchies du Golfe seront les tous premiers vestiges coloniaux  de l’élite qui devront être détruits par l’Iran afin que celui-ci puisse unifier la Oumah musulmane et  lui permettre d’accéder au pouvoir ainsi qu’à à son historique et légitime grandeur.

A long terme, une fois que l’Iran en aura fini avec la Maison des Saoudiens et acquit les infinies richesse pétrolières , le Rial iranien  et le prix du pain pour l’iranien moyen retourneront à la normale et l’Iran pourra se concentrer sur la destruction d’Israël.

Et à court terme, Obama et le monde regarderont Assad commettre un génocide envers des syriens sunnites désarmés et, bien sûr les parties de golfe d’Obama s’amélioreront quelque peu.

Mark Langfan traduit par Jacques Van Zand pour Israêl-flash


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Publié dans Barack Hussein OBAMA

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