Au secours Emile Zola Lettre à la jeunesse

Publié le par Eli d'Ashdod



Au secours Emile ZOLA.

 

 

Lettre à la Jeunesse

par
Eli d’Ashdod


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Où allez-vous, jeunes gens, où allez-vous, étudiants, qui courez en bandes par les rues, manifestant au nom de vos colères et de vos enthousiasmes, éprouvant l'impérieux besoin de jeter publiquement le cri de vos consciences indignées ?


Allez-vous protester contre quelque abus du pouvoir, a-t-on offensé le besoin de vérité et d'équité, brûlant encore dans vos âmes neuves, ignorantes des accommodements politiques et des lâchetés quotidiennes de la vie ?


Allez-vous redresser un tort social, mettre la protestation de votre vibrante jeunesse dans la balance inégale, où sont si faussement pesés le sort des heureux et celui des déshérités de ce monde ?


Allez-vous, pour affirmer la tolérance, l'indépendance de la raison humaine, siffler quelque sectaire de l'intelligence, à la cervelle étroite, qui aura voulu ramener vos esprits libérés à l'erreur ancienne, en proclamant la banqueroute de la science ?



Allez-vous crier, sous la fenêtre de quelque personnage fuyant et hypocrite, votre foi invincible en l'avenir, en ce siècle nouveau que vous apportez et qui doit réaliser la paix du monde, au nom de la justice et de l'amour ?

 

Non, non ! Nous allons huer les habitants d’un pays ami qui ayant subi depuis huit ans le bombardement quotidien d’un million d’entre eux de la part d’un pays terroriste voisin, ont décidés de mettre un terme à cette atteinte à leur droit légitime à vivre en paix.

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Ah, quand j'étais jeune moi-même, je l'ai vu, le Quartier latin, tout frémissant des fières passions de la jeunesse, l'amour de la liberté, la haine de la force brutale, qui écrase les cerveaux et comprime les âmes. Je l'ai vu, en Mai 68, faisant son œuvre brave d'opposition, injuste même parfois, mais toujours dans un excès de libre émancipation humaine. Il sifflait les auteurs agréables à l’Elysée, il malmenait les professeurs dont l'enseignement lui semblait louche, il se levait contre quiconque se montrait pour les ténèbres et pour la tyrannie. En lui brûlait le foyer sacré de la belle folie des vingt ans, lorsque toutes les espérances sont des réalités, et que demain apparaît comme le sûr triomphe de la Cité parfaite.

 

Et, si l'on remontait plus haut, dans cette histoire des passions nobles, qui ont soulevé la jeunesse des écoles, toujours on la verrait s'indigner sous l'injustice, frémir et se lever pour les humbles, les abandonnés, les persécutés, contre les féroces et les puissants. Elle a manifesté en faveur des peuples opprimés, elle a été pour la Hongrie, pour la Tchécoslovaquie, elle a pris la défense de tous ceux qui souffraient, qui agonisaient sous la brutalité d'une foule ou d'un despote. Quand on disait que le Quartier latin s'embrasait, on pouvait être certain qu'il y avait derrière quelque flambée de juvénile justice, insoucieuse des ménagements, faisant d'enthousiasme une œuvre du cœur. Et quelle spontanéité alors, quel fleuve débordé coulant par les rues !

 

Je sais bien qu'aujourd'hui encore le prétexte est la patrie menacée, la France livrée à l'ennemi de l’intérieur, par une bande de traîtres. Seulement, je le demande, où trouvera-t-on la claire intuition des choses, la sensation instinctive de ce qui est vrai, de ce qui est juste, si ce n'est dans ces âmes neuves, dans ces jeunes gens qui naissent à la vie publique, dont rien encore ne devrait obscurcir la raison droite et bonne ? Que les hommes politiques, gâtés par des années d'intrigues, que les journalistes, déséquilibrés par toutes les compromissions du métier, puissent accepter les plus impudents mensonges, se boucher les yeux à d'aveuglantes clartés, cela s'explique, se comprend. Mais elle, la jeunesse, elle est donc bien gangrenée déjà, pour que sa pureté, sa candeur naturelle, ne se reconnaisse pas d'un coup au milieu des inacceptables erreurs, et n'aille pas tout droit à ce qui est évident, à ce qui est limpide, d'une lumière honnête de plein jour !


Il n'est pas d'histoire plus simple. Le 25 juin 2006, un caporal Franco-Israélien a été enlevé par des terroristes, les auteurs de l’enlèvement étaient membres :

-          Des Brigades Izz ad Din al Qassam la branche militaire du Hamas, le parti terroriste dirigeant du gouvernement Palestinien à Gaza non reconnu par l’ensemble des pays occidentaux.

-          Des Comités de la résistance Populaire qui incluent des membres du Fatah.

-          Du  Djihad islamique et du Hamas ainsi que de l’Armée de l’Islam.

Jusqu’à présent, aucune information n’a été fournie sur l’état de santé de Gilad SHALIT, et les Palestiniens sont toujours opposés à ce que la Croix Rouge Internationale ou une autre organisation humanitaire lui rende visite.

 

 

Article 9 de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme : Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.

 

 

Et personne ne songe à s’insurger de cette atteinte inhumaine à la liberté d’un garçon de 20 ans.  Nul ne songe à la douleur de ses parents laissés sans nouvelles.

A-t-on vu la jeunesse si vive à réagir défiler dans les rues en manifestations successives de plus en plus importantes comme nous l’avons vu pour Ingrid BETANCOUR?

Les médias d’ordinaires si friands d’informations font-ils leur UNE de ce déni d’humanisme ?

 

Que nenni, Guilad souffre d’une tare qu’on n’ose pas nommer doublée d’une ignominie inexcusable.

 

Guilad est juif, et il a choisi de prendre la double nationalité, à la Française, il a adjoint l’Israélienne.

 

Ces crimes sont-ils punis par la loi ?

 

La liberté de culte n’est elle pas inscrite dans la Constitution française ?

 

La double nationalité Franco-Israélienne n’est elle pas autorisée ?

 

C’est oublier que nous avons en France des précédents, rappelez vous l’Affaire DREYFUS, Cette lettre à la jeunesse est largement inspirée de la lettre à la jeunesse d’Emile ZOLA.

 

Et il n'y a pas d'autre explication possible à ce qui se passe aujourd'hui, le reste n'est qu'abominables passions politiques et religieuses, que torrent débordé de calomnies et d'injures.


Mais quelle excuse aurait la jeunesse, si les idées d'humanité et de justice se trouvaient obscurcies un instant en elle ! Depuis décembre nous avons connu dans les rues du monde entier des manifestations contre l’intervention israélienne à Gaza, Les Pro Gaza ayant baissé le masque, ce ne sont plus des manifestations anti sionistes mais carrément anti juives aux cris de « Mort aux juif, les juifs doivent être gazés ».

 

Ce ne sont pas des jeunes bruyants, comme on nous le rabâche, depuis des années, que nous dénonçons cette hydre qui grossi et s’enfle pour vomir son venin. Puisque nous avons vu des élus allant de la gauche à l’extrême gauche s’avilissant à parader en tête des cortèges, donnant une image peu reluisante de la démocratie Française qui s’enorgueillit d’être la patrie des droits de l’homme.

 

L’Etat a-t-il joué son rôle, des poursuites ont-elles été diligentées contre ces actes de racisme caractérisés ?

 

Les Médias français ont emboîtés le pas à ceux d’autres pays et se sont couverts de honte, en présentant systématiquement depuis 1967 l’Etat d’Israël comme un agresseur opprimant les malheureux réfugiés Palestiniens qui vivent de la charité de l’occident dans des camps depuis 1948. Tout simplement parce que les principales agences de presse sont tenues par des capitaux issus des pétrodollars.

 

Je le dis hautement, pour l'avenir qui me lira, j'espère, une telle attitude est indigne de notre généreux pays, et elle restera comme une tache ineffaçable.

 

Quelques trop rares personnes se sont manifestées mais le grand élan humaniste qui a prévalu pour Ingrid BETANCOUR ne s’est pas renouvelé, dans la conviction patriotique qu'une grande nation, où on abandonne un ressortissant serait une nation condamnée.

 

Le cri que ces personnes poussent, c'est l'obstination qu'ils mettent à vouloir que la France reste, devant les peuples qui la regardent, la France humaine, la France qui a fait la liberté et qui fera la justice. Et, vous le voyez bien, les médias ont sûrement commis un crime, puisque voilà qu'ils ont pourri jusqu'à la jeunesse de nos écoles, et que voilà celle-ci trompée, égarée, lâchée au travers de nos rues, manifestant, ce qui ne s'était jamais vu encore, contre tout ce qu'il y a de plus fier, de plus brave, de plus divin dans l'âme humaine !

 

 

Nos parents qui ont connus en 1933 la nuit de Cristal, puis cette abomination qu’à été la Shoah seraient effondrés s’ils étaient parmi nous.

 
Ah oui ! Quel écroulement, dans leur cœur, dans leur âme ! Je m'imagine leur angoisse, leur tourment, s’ils avaient vu s'effondrer autour d’eux tout ce qu'ils ont aimé de notre République, tout ce qu'ils ont aidé à conquérir pour elle, dans le bon combat de leur vie, la liberté d'abord, puis les mâles vertus de la loyauté, de la franchise et du courage civique.



Ils étaient les derniers de leur forte génération. Pendant la seconde guerre mondiale, ils ont su ce que c'était qu'un peuple soumis à l'autorité d'un seul, se dévorant de fièvre et d'impatience, la bouche brutalement bâillonnée, devant les dénis de justice. Ils ont vu nos défaites, le cœur saignant, ils en ont su les causes, toutes dues à l'aveuglement, à l'imbécillité despotiques. Plus tard, ils ont été de ceux qui ont travaillé le plus sagement, le plus ardemment, à relever le pays de ses décombres, à lui rendre son rang en Europe. Ils dataient des temps héroïques de notre France républicaine, et je m'imagine qu'il pouvait croire avoir fait une œuvre bonne et solide, le despotisme chassé à jamais, la liberté conquise, j'entends surtout cette liberté humaine qui permet à chaque conscience d'affirmer son devoir, au milieu de la tolérance des autres opinions.



Ah bien, oui ! Tout a pu être conquis, mais tout est par terre une fois encore. Il n'y a autour de nous, en nous, que des ruines. Avoir été en proie au besoin de vérité, est un crime. Avoir voulu la justice, est un crime. L'affreux despotisme est revenu, le plus dur des bâillons est de nouveau sur les bouches. Ce n'est pas la botte d'un César qui écrase la conscience publique, ce sont tous les médias qui flétrissent ceux que la passion du juste embrase. Défense de parler ! Les poings écrasent les lèvres de ceux qui ont la vérité à défendre, on ameute les foules pour qu'elles réduisent les isolés au silence. Jamais une si monstrueuse oppression n'a été organisée, utilisée contre la discussion libre. Et la honteuse terreur règne, les plus braves deviennent lâches, personne n'ose plus dire ce qu'il pense, dans la peur d'être dénoncé comme vendu et traître. Les quelques journaux restés honnêtes sont à plat ventre devant leurs lecteurs, qu'on a fini par affoler avec de sottes histoires. Et aucun peuple, je crois, n'a traversé une heure plus trouble, plus boueuse, plus angoissante pour sa raison et pour sa dignité.



Alors, c'est vrai, tout le loyal et grand passé a dû s'écrouler chez nos Parents. Si nous croyons encore à la bonté et à l'équité des hommes, c'est que nous sommes d'un solide optimisme. On nous traîné quotidiennement dans la boue, pendant six semaines, pour avoir compromis l'honneur et la joie de notre vieillesse, à vouloir être juste. Il n'est point de plus douloureuse détresse, chez l'honnête homme, que de souffrir le martyre de son honnêteté. On assassine chez ces hommes la foi en demain, on empoisonne son espoir ; et, s'il meurt, il dit : «C'est fini, il n'y a plus rien, tout ce que j'ai fait de bon s'en va avec moi, la vertu n'est qu'un mot, le monde est noir et vide!»

 


Je sais bien que les quelques jeunes gens qui manifestent ne sont pas toute la jeunesse, et qu'une centaine de tapageurs, dans la rue, font plus de bruit que dix mille travailleurs, studieusement enfermés chez eux. Mais les cent tapageurs ne sont-ils pas déjà de trop, et quel symptôme affligeant qu'un pareil mouvement, si restreint qu'il soit, puisse à cette heure se produire au Quartier latin !


Des jeunes gens antisémites, ça existe donc, cela ? Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés ? Quelle tristesse, quelle inquiétude, pour le vingt et un  ème siècle qui s'ouvre ! Deux cents ans après la Déclaration des droits de l'homme, deux cents ans après l'acte suprême de tolérance et d'émancipation, on en revient aux guerres de religion, au plus odieux et au plus sot des fanatismes ! Et encore cela se comprend chez certains hommes qui jouent leur rôle, qui ont une attitude à garder et une ambition vorace à satisfaire. Mais, chez des jeunes gens, chez ceux qui naissent et qui poussent pour cet épanouissement de tous les droits et de toutes les libertés, dont nous avons rêvé que resplendirait le présent siècle ! Ils sont les ouvriers attendus, et voilà déjà qu'ils se déclarent antisémites, c'est-à-dire qu'ils commenceront le siècle en massacrant tous les juifs, parce que ce sont des concitoyens d'une autre race et d'une autre loi ! Une belle entrée en jouissance, pour la Cité de nos rêves, la Cité d'égalité et de fraternité ! Si la jeunesse en était vraiment là, ce serait à sangloter, à nier tout espoir et tout bonheur humain.


Ô jeunesse, jeunesse ! Je t'en supplie, songe à la grande besogne qui t'attend. Tu es l'ouvrière future, tu vas jeter les assises de ce siècle nouveau, qui, nous en avons la foi profonde, résoudra les problèmes de vérité et d'équité, posés par le siècle finissant. Nous, les vieux, les aînés, nous te laissons le formidable amas de notre enquête, beaucoup de contradictions et d'obscurités peut-être, mais à coup sûr l'effort le plus passionné que jamais siècle ait fait vers la lumière, les documents les plus honnêtes et les plus solides, les fondements mêmes de ce vaste édifice de la science que tu dois continuer à bâtir pour ton honneur et pour ton bonheur. Et nous ne te demandons que d'être encore plus généreuse, plus libre d'esprit, de nous dépasser par ton amour de la vie normalement vécue, par ton effort mis entier dans le travail, cette fécondité des hommes et de la terre qui saura bien faire enfin pousser la débordante moisson de joie, sous l'éclatant soleil. Et nous te céderons fraternellement la place, heureux de disparaître et de nous reposer de notre part de tâche accomplie, dans le bon sommeil de la mort, si nous savons que tu nous continues et que tu réalises nos rêves.



Jeunesse, jeunesse ! Souviens-toi des souffrances que tes pères ont endurées, des terribles batailles où ils ont dû vaincre, pour conquérir la liberté dont tu jouis à cette heure. Si tu te sens indépendante, si tu peux aller et venir à ton gré, dire dans la presse ce que tu penses, avoir une opinion et l'exprimer publiquement, c'est que tes pères ont donné de leur intelligence et de leur sang. Tu n'es pas née sous la tyrannie, tu ignores ce que c'est que de se réveiller chaque matin avec la botte d'un maître sur la poitrine, tu ne t'es pas battue pour échapper au sabre du dictateur, aux poids faux du mauvais juge. Remercie tes pères, et ne commets pas le crime d'acclamer le mensonge, de faire campagne avec la force brutale, l'intolérance des fanatiques et la voracité des ambitieux. La dictature est au bout.


Jeunesse, jeunesse ! Sois toujours avec la justice. Si l'idée de justice s'obscurcissait en toi, tu irais à tous les périls. Et je ne te parle pas de la justice de nos codes, qui n'est que la garantie des liens sociaux. Certes, il faut la respecter, mais il est une notion plus haute, la justice, celle qui pose en principe que tout jugement des hommes est faillible et qui admet l'innocence possible d'un condamné, sans croire insulter les juges. N'est-ce donc pas là une aventure qui doive soulever ton enflammée passion du droit ? Qui se lèvera pour exiger que justice soit faite, si ce n'est toi qui n'es pas dans nos luttes d'intérêts et de personnes, qui n'es encore engagée ni compromise dans aucune affaire louche, qui peux parler haut, en toute pureté et en toute bonne foi ?


Jeunesse, jeunesse ! Sois humaine, sois généreuse. Si même nous nous trompons, sois avec nous, lorsque nous disons qu'un innocent subit une peine effroyable, et que notre cœur révolté s'en brise d'angoisse. Que l'on admette un seul instant l'ignominie de cet enlèvement, et la poitrine se serre, les larmes coulent des yeux. Certes, les gardes-chiourme restent insensibles, mais toi, toi, qui pleures encore, qui dois être acquise à toutes les misères, à toutes les pitiés ! Comment ne fais-tu pas ce rêve chevaleresque, s'il est quelque part un martyr succombant sous la haine, de défendre sa cause et de le délivrer ? Qui donc, si ce n'est toi, tentera la sublime aventure, se lancera dans une cause dangereuse et superbe, tiendra tête à un peuple, au nom de l'idéale justice ? Et n'es-tu pas honteuse, enfin, que ce soient des aînés, des vieux, qui se passionnent, qui fassent aujourd'hui ta besogne de généreuse folie ?




- Où allez-vous, jeunes gens, où allez-vous, étudiants, qui battez les rues, manifestant, jetant au milieu de nos discordes la bravoure et l'espoir de vos vingt ans ?


- Nous allons à l'humanité, à la vérité, à la justice !

 

- Nous allons manifester pour la libération de Guilad SHALIT !

Publié dans France

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H
Cette lettre mérite une très grande diffusion, je la communique à mes amis.<br /> <br /> Hanna
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