Selection primo : Documents/Societe | Avocats & affidés

Publié le par Eli d'Ashdod

Avocats & affidés Il existe un droit inaliénable dans le système judiciaire des pays civilisés : c’est celui de voir tout accusé bénéficier du droit à être défendu quels que soient les forfaits commis par lui. Une fois ce truisme rappelé, il faut reconnaître à quiconque le droit de se poser des questions quant aux motivations qui poussent un avocat à choisir tel ou tel prévenu pour assurer sa défense. Outre le célèbre et énigmatique Jacques Vergès dont le passé trouble laisse supposer une connivence idéologique avec la plupart de ses «clients», deux autres cas sont emblématiques de cette mouvance d’avocats bourrés de compassion pour les grands criminels de ce monde. Il s’agit d’Emmanuel Ludot et d’Isabelle Coutant-Peyre. Les deux se sont retrouvés sur le banc de la défense de Youssouf Fofana. Emmanuel Ludot avait été l’avocat de Saddam Hussein. Il avait été récusé par ce dernier tout comme l’a fait plus récemment Fofana. Trop raisonnable, sans doute… Isabelle Coutant-Peyre est la compagne du terroriste Carlos qu’elle avait connu en assurant sa défense. Elle défend également Kémi Seba, le chef de la tribu Ka, ouvertement antisémite comme Fofana. Le chef du «gang des barbares» l’a récusée, elle aussi, lui soupçonnant une origine juive ! Cocasse quand on pense que l'axe principal de la défense était d’occulter le caractère antisémite du crime de Fofana. Ces deux confrères se sont en effet évertués, tout au long des débats, à dénoncer la surenchère et l’instrumentalisation de l’affaire Halimi par des groupes de pressions juifs et se sont acharnés à démontrer que Fofana ne poursuivait que des buts crapuleux, cherchant à le soustraire ainsi de la circonstance aggravante que constitue le motif antisémite. Ludot finit par lâcher : «On» a mis le virus de l’antisémitisme dans ce dossier. Pendant ce temps-là, totalement indifférent à ces subtilités, leur protégé ne cessait de vociférer sa haine des Juifs. Humour Une vidéo circule sur Internet (1) montrant les conversations en aparté de ces deux avocats. Elle est édifiante à bien des égards. On y découvre par exemple, que leur humour rejoint la rhétorique fofanienne sur les «Juifs pétés de Thunes». À la question «Szpiner [L’avocat de la famille Halimi] est-il financé par l’Elysée?», la réponse de la bouche d’un de leurs collègues est : «Il est financé par le CRIF, lui-même financé par l’Elysée, donc il est financé par l’Elysée!». Suivent de grands éclats de rire. Me Ludot, réalisant la présence d’une caméra, affiche un sourire un peu plus gêné. Ce qui semble moins le gêner, c’est d’avoir des clients juifs dont il a probablement fait la liste puisqu’il déclare les avoir tous appelés avant de se lancer dans la défense de Fofana. À l’en croire, aucun d’entre eux ne lui aurait fait le reproche d’assumer cette défense. Il ne dit pas si certains clients juifs l’ont appelé pour savoir si leur appartenance à la religion mosaïque ne le dérangeait pas, lui. Après tout, on ne sait jamais. On apprend de la bouche de Coutant-Peyre que sa spécialité, c’est le droit des affaires, mais qu’elle a une sorte de vie parallèle où elle défend des prévenus d’extrême-gauche ou révolutionnaires. Intéressant. Passionnant même… Cela signifie que les exactions de Kemi Seba, rue des Rosiers, ou la torture suivie de son assassinat d’un jeune Français pour son appartenance au judaïsme, relèverait de l’idéal révolutionnaire. La confusion est troublante… En somme, cela ne fait que confirmer ce que nous savions déjà : il existe un continuum parfait, lors des quatre-vingts dernières années, entre l’entreprise nazie et l’internationale révolutionnaire d’extrême-gauche. On connaît les liens ayant unis Adolf Hitler et le Mufti de Jérusalem pendant la seconde guerre mondiale mais dès les années 50, Gamal Abdul Nasser, le nouvel homme fort de l’Egypte et futur leader du panarabisme, sera le premier dirigeant arabe à accueillir des nazis en fuite et à les recycler dans le conseil militaire. Nasser sera rapidement emboîté par la Syrie dans cette filière miraculeuse pour des nazis poursuivis par les polices du monde libre. Très vite, les mouvements révolutionnaires d’extrême-gauche (Bande à Baader, Brigate Rosse, etc.) rejoindront les organisations terroristes arabes qui donneront naissance plus tard au terrorisme palestinien. L’OLP de Yasser Arafat n’hésitera pas à faire publier une annonce pour recruter des combattants, en 1970, dans le journal nazi de Munich, Nazional Zeitung (2). Etonnez-vous, après ça, que le Hezbollah ait choisi le salut hitlérien lors de ses parades militaires. Plus près de nous, l’idylle entre Dieudonné et Le Pen est la version moderne de cette union sacrée et l’on devine facilement le dénominateur commun qui unit tout ce petit monde depuis des décennies. Faux nez Toutes ces considérations, les lecteurs de Primo avertis les connaissent déjà. Si nous choisissons de les rappeler à l’occasion du procès Fofana, c’est pour mettre en lumière le fait qu’il y a tromperie sur la marchandise. Les avocats de Fofana se drapent dans leur dignité quand ils sont vilipendés – à tort - par une poignée d’imbéciles à la sortie du Palais de Justice et insistent sur leur qualité de maillons indispensables à l’exercice d’une justice équitable. Ne soyons pas dupes : ces avocats ne sont, ni plus ni moins, que des militants d’une cause mortifère. Ils choisissent leurs «clients» (jusqu’à parfois les épouser!), non pas pour combler un vide que leurs confrères répugnent à remplir, mais par totale adhésion idéologique. Isabelle Coutant-Peyre n’a-t-elle pas déclaré qu’elle éprouvait de l’admiration pour Fofana pour son intelligence ? Quand on commence à admirer Fofana, le faux nez tombe aussitôt pour laisser apparaître une barbe islamiste. Ludot et Coutant-Peyre auraient pu choisir un angle d’attaque franc et honnête pour la défense de leur client en assumant totalement l’horreur de son acte. Ils auraient aussi bien pu nous faire le coup, plus classique, des racines sociologiques du mal. Ils ont choisi celui, biaisé, de la polémique vis-à-vis des organisations juives qui, finalement, sont, depuis le début, leurs principales cibles. Normal, ce sont avant tout des partisans doctrinaires, systématiquement proches de tout ce qui peut nuire à Israël, donc aux sionistes, donc aux Juifs. Tout le verbiage judiciaire face aux caméras, du baratin… Jean-Paul de Belmont © Primo, 19 juillet 2009 (1) http://www.actuj.com/html?page=nosvideos.html Puis cliquez sur "Nos vidéos" (Nom de la vidéo : «Dans les coulisses du procès Fofana») (2) Dossier liens Nazis-Palestiniens http://www.alliancefr.com/actualite/desinformat/nazispalestiniens2.htm

Publié dans France

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article