La newsletter de l’Ambassade de France en Israel - Mercredi 5 août 2009

Publié le par Eli d'Ashdod

La France en Israel

REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE
Les Titres
*Haaretz (Le pays) : Bill Clinton s’est rendu à l’improviste en Corée du Nord pour une mission de conciliation*
*The Jerusalem Post : Nous n’abandonnerons pas la « résistance populaire », déclare Mahmud Abbas devant l’assemblée générale du Fatah*
*Maariv (Le soir) : « Les organisations d’aide aux travailleurs immigrés veulent
la destruction de l’Etat d’Israël »
*Yediot aharonot (Les dernières nouvelles ) : Le parti travailliste au bord de la scission

*Israël-Palestiniens
Ehud Barak : Obama présentera son plan de paix d’ici trois semaines / Arik Bender – Maariv*

Le Président américain, Barack Obama, présentera dans les prochaines semaines un plan pour un accord régional au Proche-Orient. C’est ce qu’a révélé hier le ministre de la Défense, Ehud Barak, à la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset.

Selon lui, « dans les prochaines semaines, les Américains termineront leurs rencontres avec les différents acteurs régionaux et élaboreront leur position. Ils présenteront ensuite un plan pour un accord régional ». M. Barak a ajouté qu’Israël « doit se joindre à cet élan ». Le ministre de la Défense a exprimé l’espoir que les prochains mois verront une percée dans les pourparlers sur tous les fronts grâce à l’initiative américaine au cœur de laquelle se trouve le dossier palestinien.

Le ministre de la Défense a fait l’éloge du discours de Bar-Ilan prononcé par le Premier ministre Netanyahu qui, affirme-t-il, « a souligné que nous sommes engagés en faveur d’un accord régional, que nous acceptons les accords signés par les gouvernements précédents et qu’Israël reconnaît et adopte le principe de deux entités politiques vivant côte à côte dans la paix, la sécurité et la coopération. Israël, Etat-nation du peuple juif, et un Etat palestinien, avec son drapeau, comme l’a dit Netanyahu, mais démilitarisé de manière à refléter la situation particulière. Nous n’avons pas l’intention de créer de nouvelles colonies et nous nous engageons à ne pas utiliser de terres privées sauf pour des besoins de sécurité ou des impératifs opérationnels immédiats ».

Concernant les relations avec l’administration Obama, le ministre de la Défense a déclaré : « Ce sont des relations importantes et étroites qui sont un des fondements de la politique étrangère d’Israël. Nous attribuons de l’importance à ces relations dans tous les domaines, politique, militaire et économique. Nous menons un dialogue intime sur de nombreux sujets afin de faire avancer le plan pour un accord régional du Président Obama ».

Selon Ehud Barak, dans tout accord, les blocs de colonies demeureront en Israël et les réfugiés seront replacés en dehors de ses frontières. « L’important est que la signature de l’accord signifie la fin du conflit et l’absence de revendications mutuelles entre Israël et les Palestiniens ».

*Les Etats-Unis ont protesté auprès de l’ambassadeur d’Israël suite à l’expulsion des Palestiniens à Sheikh Jarrah / Barak Ravid – Haaretz*

Pour la deuxième fois en deux semaines le gouvernement Obama a adressé à Israël une protestation diplomatique concernant Jérusalem-est. L’ambassadeur d’Israël à Washington, Michaël Oren, a été convoqué avant-hier au Département d’Etat où on lui a signifié que l’expulsion des deux familles palestiniennes de leur maison du quartier de Sheikh Jarrah était une « provocation » contraire à l’esprit des engagements pris par Israël dans le cadre de la Feuille de route.

Jeffrey Feltman, sous-secrétaire d’Etat chargé du Proche-Orient, a exprimé à Oren sa vive réprobation suite à l’expulsion. M. Oren a quant à lui précisé que les maisons évacuées appartenaient déjà à des Juifs avant la création de l’Etat d’Israël.

Quelques heures auparavant, l’ambassadeur d’Israël en Suède, Benny Dagan, a lui aussi été convoqué au ministère des Affaires étrangères où les hauts fonctionnaires du ministère ont affirmé ne pas comprendre « le moment choisi pour l’expulsion. C’est extrêmement décevant et nous n’acceptons pas les justifications juridiques avancées ». M. Dagan a déclaré qu’Israël était « très frustré de l’attitude de la Suède concernant le Proche-Orient. Les Arabes campent sur leurs positions et l’Union européenne n’est d’aucune aide ». Les responsables suédois ont rejeté ces propos : « Il n’existe aucune différence entre Washington et nous à ce sujet et vous le savez parfaitement ».

En réaction à la protestation suédoise, le directeur-général adjoint du ministère des Affaires étrangères, Rafi Barak, a convoqué l’ambassadeur de Suède et lui a fait savoir que les critiques à l’encontre d’Israël qu’a fait entendre la Suède depuis le début de sa présidence de l’Union européenne sont exagérées.

*Abou Mazen : La résistance est un droit légitime / Avi Issacharof – Haaretz*

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (Abou Mazen), a déclaré hier, en ouverture du sixième congrès du Fatah à Bethléem, que la « résistance », c’est-à-dire la lutte armée contre Israël, « est un droit légitime du peuple palestinien ». « Il ne faut pas que le terrorisme entache notre lutte légitime », a-t-il toutefois ajouté.

L’événement central de ce congrès du Fatah, le premier depuis vingt ans, seront les élections générales aux différentes instances de l’organisation. Dans son discours, qui a duré près de deux heures, Abou Mazen a ajouté que les Palestiniens doivent poursuivre les négociations tant que subsistera « le moindre espoir ». Il s’en est violemment pris à Israël, affirmant que le gouvernement israélien ne pourra faire plier l’opinion publique en prenant des mesures économiques au lieu d’avancer dans le processus de paix. Abou Mazen a également pris pour cible les responsables du Hamas, qu’il a qualifié de « princes des ténèbres », à cause de leur refus de laisser les représentants du Fatah quitter la bande de Gaza.

Interrogé par un journaliste sur l’affichage dans la salle d’une photo représentant un enfant tenant un fusil, Jibril Rajub, un des hauts responsables du Fatah, a répondu que le mouvement n’a pas abandonné et n’abandonnera jamais la lutte armée contre Israël. Selon lui, cette lutte violente fait partie des moyens dont dispose l’Autorité palestinienne face à Israël et elle n’est pas à exclure.

Plus de deux mille délégués participent à l’événement et ils voteront demain aux élections internes. Etaient également présents hier des représentants de pays étrangers, dont un représentant chinois qui s’est exprimé devant l’assemblée.

La direction du Fatah a trouvé une solution à l’absence des délégués de la bande de Gaza. Nabil Shaath, un des organisateurs du congrès, a expliqué au Haaretz que des places ont été réservées aux délégués de Gaza de telle sorte qu’un tiers des membres de du comité central et un tiers des membres du conseil révolutionnaire seront de la bande de Gaza. Selon lui, les délégués de Gaza participeront au vote par internet.

*Régional
Liberman propose : Une clôture traversera Rajar dont la partie nord sera libanaise / Barak Ravid – Haaretz*

Le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liberman, a l’intention de proposer dans les prochaines semaines au cabinet restreint de sécurité un nouveau plan pour résoudre le problème du village de Rajah, à cheval sur la frontière libanaise. Contrairement aux propositions précédentes faites depuis la fin de la deuxième guerre du Liban, qui n’étaient que des solutions provisoires, M. Lieberman suggère une solution permanente dans le cadre de laquelle une clôture sera érigée au milieu du village, le long du tracé de la frontière internationale. Selon un responsable politique, le plan prévoit que les habitants de la partie nord qui le souhaitent puissent s’installer dans la partie sud située en territoire israélien, tandis que ceux qui resteront dans la partie nord deviendront citoyens libanais.

Jusqu’ici, la principale solution qui avait été débattue était celle proposée par le commandant de la FINUL, le général Claudio Graziano. Sous le gouvernement Olmert, Israël avait mené des négociations avec l’ONU sur la base de cette proposition. Le « modèle Graziano » consiste en une solution provisoire selon laquelle Tsahal n’opérera pas dans la partie nord du village, la FINUL assurant la sécurité dans le village et au nord de celui-ci en empêchant l’accès de citoyens libanais au village. Dans le même temps propose le général Graziano, les habitants de la partie nord continueront à être citoyens israéliens et à bénéficier des services de santé, d’éducation et d’hygiène israéliens. Ils pourront également voter aux élections israéliennes.

Le « modèle Liberman » propose une solution permanente complètement différente et dont les conséquences sont bien plus dures pour les habitants de la partie nord du village. Liberman estime que la solution proposée par le général Graziano comporte de nombreux points faibles sur le plan de la sécurité et propose une sorte de Jugement de Salomon : au centre, du village, sur le tracé de la frontière internationale, sera érigée une clôture et la partie nord du village, ainsi que ses habitants, n’appartiendront plus, de fait, à l’Etat d’Israël.

Ce plan a été élaboré par Avigdor Liberman à la demande du Premier ministre Netanyahu qui a confié au ministère des Affaires étrangères la rédaction d’un rapport sur Rajar et les Fermes de Shabaa ainsi que sur une éventuelle reprise des travaux de la commission d’armistice. On ignore encore quelle est la position de Netanyahu vis-à-vis de cette nouvelle proposition de Liberman, que ce dernier doit présenter au cabinet restreint de sécurité dans les prochaines semaines.

*Intérieur
Les ministres résistent eux aussi / Tzvika Brott – Yediot Aharonot*

La convention travailliste se réunira aujourd’hui à Tel-Aviv pour voter des modifications aux statuts du parti, à la demande de son président, le ministre de la Défense Ehud Barak. Les adversaires de M. Barak menacent quant à eux d’une scission au cas où ces modifications seraient adoptées.

En plus des quatre députés « rebelles » (Ophir Pinès, Eitan Kabel, Yuli Tamir et Amir Péretz) et de la députée Shelly Yahimovitz, qui s’opposent tous au changement des statuts, les ministres Yitzhak Herzog et Avishaï Braverman ont également fait part de leur intention de ne pas soutenir Ehud Barak. M. Herzog a fait savoir hier qu’il pourrait s’absenter de la conférence. Les quatre rebelles devraient également boycotter le vote, tandis que Mme Yahimovitz a indiqué hier qu’elle n’avait pas encore décidé si elle viendrait s’exprimer ou non. Quant au président du groupe parlementaire travailliste, Daniel Bensimon, il hésite toujours. « Je souhaite de tout cœur que cette conférence se termine par un accord, et qu’on y travaille jusqu’au dernier moment », a-t-il déclaré hier.

« Le seul compromis acceptable serait de tout arrêter, de mettre en place une commission d’experts et d’ouvrir un véritable débat sur la question du changement des statuts », a avancé pour sa part le député Eitan Kabel, l’un des rebelles. M. Kabel estime que si la convention adopte les modifications proposées, les quatre députés rebelles parviendront à mobiliser d’autres députés et à faire officiellement scission, ayant réussi à réunir au moins un tiers du groupe parlementaire.

Dans l’entourage d’Ehud Barak on est convaincu qu’il sera possible de convaincre les membres de la convention de voter pour la proposition. On estime que même en l’absence de compromis, vu les rapports de force qui prévalent au sein de la convention, le ministre de la Défense parviendra à convaincre les membres de la convention de soutenir son plan, comme il est parvenu à les convaincre de rejoindre le gouvernement Netanyahu. Reste à savoir s’il parviendra également à convaincre ses opposants au sein du groupe parlementaire de ne pas quitter le parti./.

Publié dans Israël

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