LES ARABES SONT-ILS DEVENUS SOUDAIN SIONISTES ?

Publié le par Eli d'Ashdod


 
 
LES ARABES SONT-ILS DEVENUS SOUDAIN SIONISTES ?
 
Par Sarah Honig, correspondante politique du Jerusalem Post et ex-directrice du bureau de Tel Aviv- blog http://www.sarahhonig.com
Jerusalem Post du 5 mars 2010.
Adapté par Albert Soued pour www.nuitdorient.com
Titre initial: une Terre Arabe
 
Si les Israéliens devaient se soumettre sans condition à l'historiographie arabe, éternellement en mutation, jamais ils n'auraient pu conserver un lien avec le Mur Occidental ou le Mont des Oliviers.
Qui dit que nous n'avons pas gagné la guerre "des coeurs et des esprits" ? Même les Arabes semblent conquis par l'argument que les liens les plus anciens sont ceux qui attachent le plus à cette terre. Apparemment ils sont convaincus de l'idée que toute l'histoire se résume à celui qui était là le premier, celui qui a laissé les noms de toutes les villes et villages du pays, y compris ceux que les envahisseurs arabes ont conquis, celui qui a incrusté ces lieux invraisemblables dans la conscience collective et dans la symbolique culturelle et religieuse, jusqu'aux confins du monde. Alors, depuis des temps immémoriaux, celui-ci a comme berceau national, comme centre de sa foi et de ses aspirations, cette petite étendue de terre aride, là.
De toute évidence, les Arabes ne sont pas devenus du jour au lendemain des "amants de Sion". Malgré leur opposition continue au projet sioniste – Israël – ils se sont emparés de la logique du sionisme et de la cause du sionisme pour s'en servir pour leur propre usage, une série de réclamations grotesques, que personne ne semble contester dans ce monde postmoderne. Alors que des gens à la morale relative jettent toute l'histoire aux orties, n'importe quelle absurdité est propagée avec une impudence colossale et en toute impunité.
L'exemple le plus récent concerne un député arabe de la Knesset, Taleb Al Sanaa. En plein débat de l'Assemblée, il a asséné la prémisse que la terre appartenait aux plus anciens occupants: "Vous dîtes qu'Abraham a acheté le Caveau des Patriarches de Hébron, mais l'homme qui le lui a vendu était un Arabe Palestinien….(?)  Par conséquent, nous étions là les premiers et Hébron nous appartient pour l'éternité!""
Ainsi ce député a fait un saut gigantesque par rapport à la légende traditionnelle chez les Arabes qu'Abraham était un Arabe. Par son intervention à la Knesset, Al Sanaa concède qu'Abraham était le Patriarche des Israélites et il mise sur l'arabité du vendeur d'un bien immobilier, Ephrone le Hittite. – en fait s'il est hittite, il ne peut pas être arabe – (1)

Mais ceci n'est pas une simple allusion à l'inanité ou à l'insanité des arguments proposés. Al Sanaa n'est pas le 1er Arabe à réinventer le passé en fonction des intérêts du moment. En fait il s'agit d'une méthode utilisée depuis longtemps déjà, bien avant le Mandat Britannique; puisqu'à cette époque, les Anglais avaient nommé Haj Amin al Husseini, comme moufti à Jérusalem et celui-ci y a provoqué des troubles meurtriers. En ce temps, un sport usuel des Arabe consistait à jeter, du haut du mont du Temple, des excréments sur les Juifs en prière, en bas du Mur. Husseini décida d'usurper le mur Occidental comme lieu saint pour l'Islam, décrétant qu'en ce lieu Mohamed attacha son cheval Al Bouraq à un poteau, dans le but d'éliminer tout lien et toute association du Judaïsme au Mur.
Les Juifs ont insisté pour continuer à prier sur ce qui leur restait des Lieux les plus saints, malgré la violence arabe croissante. Cette insistance a nourri l'hystérie d'Amin al Husseini, qui a accusé les Juifs de chercher à s'emparer de la mosquée d'Al Aqsa. Ses provocations vocifèrantes ont abouti aux pogroms de 1929, notamment à Hébron, annihilant une présence juive millénaire dans cette ville. C'est là qu'aujourd'hui les Arabes manifestent, parce que le Caveau des Patriarches a été inclus dans la liste des sites à préserver, dans le cadre de l'Héritage National Juif. Et en quoi cette décision de préservation compromettrait leur liberté de culte ?
L'ironie est que les notions arabes de liberté de culte ne s'appliquent pas aux autres. Justement il y a un siècle, un historien Izhak Ben-Zvi, devenu le 2ème président d'Israël, et sa femme Rachel Yanait Ben-Zvi, sont allés visiter Hébron. Dans des livres différents, voici ce que chacun raconte, comment on les a empêchés d'entrer dans le Caveau.
Ben Zvi a écrit dans son livre: "L'entrée au caveau était interdite aux non Musulmans… on autorisait les Juifs à monter seulement 7 marches dans la cour. Seules les femmes juives courageuses osaient entrer, cachées sous des tenues arabes et leur visage voilé selon la tradition arabe"
Sa femme Rachel se rappelle: "Les femmes juives de Hébron réussissaient parfois à s'infiltrer dans le Caveau habillées et voilées comme des Arabes. Elles ne pouvaient prier sur les tombes de nos ancêtres que furtivement. Quand le fanatisme arabe à Hébron grondait, on interdisait aux Juifs de regarder même le caveau… Les yeux des gardes et des fidèles arabes crachaient la haine. Ils nous repoussaient sur leur chemin. Nous arrivions aux marches en silence. J'ai refusé de monter les 7 marches autorisées, car c'était une insulte trop humiliante"
C'est cela la tolérance et le pluralisme arabe. En fait, les Arabes ne nous demandent pas des libéralités. Ils veulent tout et nous dehors, comme ils l'ont fait lors des pogroms d'il y a 80 ans, au cours desquels ils ont abattu à la hache de nombreux innocents.
 
Suivant la sagesse des chroniques revues par les Arabes, l'administration Obama a un penchant vers l'apaisement. L'Unesco et d'autres entités liées à l'Onu nous disent que notre intérêt est d'obéir.
La dernière tentative arabe de couper les liens juifs a été l'allégation que la Tombe de Rachel à Bethlehem était celle de Bilal Ibn-Rabah, un esclave africain, muezzin de Mahomet. Le problème est que le cimetière Bab Saghir de Damas contient les vestiges d'une telle tombe…!
Ceci est le reflet de deux tendances simultanées: la confiscation de l'Histoire Juive et l'adoption falsifiée de nouvelles identités Canaanéennes pré-Abrahamiques. Sous Yasser Arafat, il était devenu à la mode de fabriquer des cérémonies Canaanéennes et de décréter que les Canaanéens étaient Palestiniens (2). Arafat insistait auprès de Bill Clinton pour dire qu'aucun Temple Juif n'avait jamais existé et aujourd'hui cela est devenu la mantra de l'Autorité Palestinienne. Sheikh Tayseer Tamimi proclame sans cesse que "Jérusalem a toujours été seulement une ville arabe et islamique" Il déclare que le Caveau des Patriarches est une simple mosquée que la présence juive pollue. "Les Juifs n'ont pas le droit de prier ici, encore moins de réclamer un lien avec Hébron, cité arabe depuis 5000 ans (!)…Toute la Palestine est une terre sainte, et les Juifs sont des intrus étrangers"
 
En 1950, le poète Natan Alterman a rédigé une réponse au second degré à une déclaration du genre "La Palestine est un pays arabe et l'a toujours été et aucun étranger n'y a droit"- Sous le titre "une Terre Arabe", les vers d'Alterman ont été publiés en 1ère page du quotidien Davar le 1er mai. En remplaçant les noms hébreux de la Bible par leur adaptation en arabe, Alterman parut amplifier l'esprit d'érudition arabe éclairée.
J'avais traduit ce poème il y a déjà deux décennies.

Une nuit claire, la cime des arbres tremble,
Faisant vibrer la panorama d'un clair bruissement
Là haut, les étoiles d'un soir arabe
Brillent sur une Terre Arabe.
 
Les étoiles vacillent et clignotent,
Elles montrent leur éclat tremblotant
Au dessus de la cité tranquille d'al Qouds
Là où régna jadis le Roi Daoud
 
Et de là elles regardent et sont les témoins
De la cité d'El Khalil, au loin.
La cité du tombeau du patriarche Ibrahim
Ibrahim le père d'Ish'aq.

Et là les habiles rayons se dépêchent
D'envoyer leur lueur dorée se projeter
Là où les eaux de la rivière al Ourdoun coulent
And then the clever rays so fast
Là où Yaa'koub est venu un efois.
 
Une nuit claire, avec un clair clignotement
Les étoiles vacillent en toute légitimité
Sur les montagnes d'une terre arabe
Que regardait Moussa de loin.

Notes
(1) La mosquée que les Arabes ont construite sur le site de Hébron, 2ème site le plus saint dans le Judaïsme, après le Temple de Jérusalem, a été appelée par eux "Mosquée d'Ibrahim", c'est-à-dire celle d'Abraham, patriarche des Israélites.
(2) Selon le témoignage de la Bible, les Canaanéens se sont assimilés parmi les Israélites, alors que le mot Palestine a été inventé par les Romains plus d'un millénaire après.
 
An Arab land
By SARAH HONIG, The Jerusalem Post‘s long-time political correspondent (as well as for years of the now-defunct Davar). She headed the Post’s Tel Aviv bureau, wrote daily analyses of the political scene as well as in-depth features. See her personal blog at http://www.sarahhonig.com
05/03/2010 jpost

Were Israelis to unconditionally submit to ever-mutating Arab historiography, all attachments to the Western Wall and Mount of Olives would have to be abjectly relinquished.
 
Who says we’re not winning the war for the world’s hearts and minds? Even Arabs seem swayed by the argument that the oldest ties to this land are the ones that bind.

Apparently they were converted to the view that everything boils down to who was here first, who left all the place names of all this country’s towns and villages (including those which conquistador Arabs took over), who embedded this unlikely location in world consciousness and rendered it a cultural/religious byword in the farthest climes, whose national cradle this was, the hub of whose beliefs and aspirations this arid little territorial tract had been from time immemorial.

The Arabs, obviously, haven’t become overnight lovers of Zion. But despite their unabated enmity to the Zionist project – Israel – they commandeer Zionism’s logic and Zionism’s case and put these to their own use with a set of preposterous counterclaims that go spectacularly unchallenged in our postmodern existence. With moral-relativists throwing history to the wind, any absurdity can be propagated with colossal impudence and impunity.

The latest example was just furnished in the Knesset by Israeli-Arab MK Taleb a-Sanaa (Ta’al-Ra’am). In a plenum debate he embraced the premise that the land belongs to its earliest claimants: “You say that Abraham purchased Hebron’s Cave of the Patriarchs, but the man who sold it to him was a Palestinian Arab. Consequently, we were here first and Hebron is eternally ours.”

Thereby a-Sanaa made a huge leap from traditional Arab portrayals of Abraham as an Arab. A-Sanaa now categorizes him as the Israelites’ father and stakes Arab claims on real-estate vendor Ephron the Hittite (although the mosque which Arabs constructed over the second-holiest Jewish shrine is called the Ibrahimi Mosque – Ibrahim being the Arabic pronunciation for the Hebrew Avraham).

THIS ISN’T an irrelevant frivolous footnote. A-Sanaa isn’t the first Arab to reinvent the past to suit current interests. Indeed, this is a long-established vogue. Way before the homicidal agitation of British-appointed Jerusalem mufti Haj Amin el-Husseini, it was a widespread Arab sport to hurl human excrement from atop the Temple Mount at Jews praying below. But Husseini decided to usurp the wall’s sanctity for Islam, decreeing it to be the hitching-post where Muhammad tethered his super-steed al-Buraq. That presumably overrode and erased all Jewish associations to the site.

The insistence of Jews to keep praying at the remnant of their Holiest of Holies, despite mounting Arab violence, eventually gave birth to Husseini’s hysterical incitement charging Jewish takeover attempts of al-Aksa Mosque. His shrill provocation culminated in the 1929 countrywide “slaughter-the-Jews” campaign, most notorious for the Hebron massacre that disrupted many centuries of continuous Jewish presence in town.
It’s there that Arabs now riot because updated incitement tells them that the inclusion of the Cave of the Patriarchs in the list of to-be-preserved Jewish national heritage sites will compromise their freedom of worship.

The irony is that Arab notions of freedom don’t extend to others. Exactly a hundred years ago Izhak Ben-Zvi (in time Israel’s second president) and his wife Rachel Yanait Ben-Zvi hiked to Hebron. Each described, in separate books, how they were barred from the cave.

Ben-Zvi wrote: “The entrance to the Patriarchs’ Cave was prohibited to non-Muslims... Jews were allowed to climb no higher than the seventh step in the courtyard. Only brave-hearted Jewish women dared enter, masquerading in Arab garb and their faces veiled according to Arab custom.”
Rachel recalled: “Hebron’s Jewish women would sometimes infiltrate the cave veiled and costumed like Arabs. Only by stealth could they pray at our forefathers’ tombs. When Hebron’s Arab fanaticism escalated, Jews were forbidden even to glance into the cave... Hate spewed from the Arab guards’ eyes and from Arab worshipers who brushed against us on their way in. We arrived at the steps and stood silent. I refused to climb the seven permitted stairs. The insult was too searing.”

So much for Arab pluralism and tolerance. Actually, the Arabs don’t demand liberality of us. They want it all and they want us out, as they did when their forebears descended on hapless Jews’ homes over 80 years ago and hideously hacked innocents to death.

WERE ISRAELIS to unconditionally submit to ever-mutating Arab historiography, then all attachments to the Western Wall and Mount of Olives would have to be abjectly relinquished. By the wisdom of revised Arab chronicles, the Obama administration’s penchant for appeasement, UNESCO and other UN organs, it behooves us to obey. Hence Jerusalem isn’t one whit different from Hebron or Rachel’s Tomb in Bethlehem, another designated heritage site.

The latest Arab attempt to expunge Jewish connections is the contention that rather than Rachel’s, the tomb is of Bilal Ibn-Rabah, an African slave and Muhammad’s muezzin. The problem is that Damascus’s Bab Saghir Cemetery has dibs on what’s said to be Bilal’s grave.

All this underscores two simultaneous trends: the confiscation of Jewish history and the adoption of counterfeit pre-Abrahamic Canaanite identities. Under Yasser Arafat it became fashionable to fabricate supposed Canaanite ceremonies and ordain Canaanites as Palestinians (though, already by biblical testimony, Canaanites assimilated among Israelites, while the Palestine moniker was minted by Romans over a millennium thereafter).

Arafat insisted to Bill Clinton at Camp David that no Jewish temple ever existed. This is now official PA mantra. PA headliner cleric Sheikh Tayseer Tamimi proclaims repeatedly that “Jerusalem had always only been an Arab and Islamic city.” The Cave of the Patriarchs, he declared, “is a pure mosque, which Jewish presence defiles. Jews have no right to pray there, much less claim any bond to Hebron – an Arab city for 5,000 years... All Palestine is holy Muslim soil. Jews are foreign interlopers.”

Back in 1950 poet Natan Alterman penned a tongue-in-cheek reply to a near-identical proclamation (“Palestine is an Arab country and always was. Foreigners have no part in it.”) Entitled “An Arab Land,” Alterman’s verses appeared on the Labor daily Davar’s front page. By replacing biblical Hebrew names with Arabic adaptations, Alterman appeared to amplify the spirit of progressive Arab scholarship. I translated it two decades ago:

A clear night. Treetops shiver,
Vibrating the view with an airy whisper.
From above, Arab evening stars
Sparkle over an Arab land.

The stars wink and flicker
And bestow their quivering glitter
Upon the tranquil city Al-Kuds
In which once reigned King Daoud.

And from there they gaze and witness
The city of El Halil in the distance.
The city of Father Ibrahim’s tomb,
Ibrahim who begat Is’hak.

And then the clever rays so fast
Rush the golden glow to cast
Where the waters of the river El Urdun flow,
Where Ya’acub once did go.

A clear night. With an airy wink
The stars legitimately blink
Over the mountains of an Arab land
Which Mussa from afar beheld.

Publié dans Israël

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