Docteur Ashraf El Hagog : Merci au ministre Bulgare qui était “Juif”

Publié le par Eli d'Ashdod

Docteur Ashraf El Hagog : Merci au ministre Bulgare qui était “Juif”

22 avril, 2009 par arabespourisrael

Le discours qui suit à été prononcé par le Docteur Ashraf El Hagog, un médecin palestinien  victime de tortures de la part du la Jamahiriya Islamiya Libyenne. Son histoire (et celles des infirmières bulgares) a fait le tour du monde. Le 17 avril 2009, il était à Genève en marge de la préparation à l'ouverture de la conférence de Durban II. Lors de son allocution, il dénonce le régime du dictateur Kadhafi et salue le courage d'un “juif” l'ayant fait libérer. 

 

Il s'exprimait au nom de l’ONG UN WATCH devant le Comité préparatoire de Durban 2 présidé par Najat Al-Hajjaji, la diplomate libyenne qui présidait la réunion. Après avoir interrompus trois fois le médecin pour ses mots sur
la Libye, la présidente à coupé son discours une fois pour toutes et à donné la parole aux représentants Libyens qui disaient: “nous demandons l'arrêt du discours de cet homme. Ce qu'il dit n'est pas en rapport avec le sujet de la conférence”. 

 

 

Aujourd'hui, le médecin vit aux Pays Bas et n'exerce pas sa profession car il n'a plus aucun document qui prouve qu'il en est un. Le discours ci-dessous est l'intégralité de ce qu'il à dit devant les journalistes après la cession ou il à été coupé. Vous trouverez en bas de page, la vidéo en anglais de son intervention coupée par la Libye lors de la réunion préparatoire de Durban II. 

 

 

 

 

 

«  Nous faisons face à une tragédie humaine. La vie humaine doit être protégée. Chaque personne a le droit de vivre sa vie, d’exprimer son opinion sans crainte. Les Nations Unies devraient empêcher une présidence Libyenne. Les normes des Droits Humains en Libye se résument au néant, on ne peut rien dire la bas. Je me suis trouvé devant un comité préparatoire international avant-hier et j’ai tenté de communiquer ma souffrance actuelle et celle de ma famille, mais je n’ai pas pu, c’est pourquoi je vais vous le dire aujourd’hui. 

 

Madame la présidente, est-ce que vous vous souvenez de moi ? Je suis le médecin palestinien qui a été détenu par votre pays, la Libye. Suite à ma propre souffrance, j’aimerais vous faire une proposition. A partir de 1999, nous avons été arrêté, jeté en prison, torturé, condamné à mort à 3 reprises, cela a duré presque 10 ans et ceci sous la raison du régime dictatorial Libyen pour trouver un bouc émissaire étranger. N’est-ce pas de la discrimination? J’aimerais proposer les amendements suivants concernant les compensations : 

 

 

 

Les Nations Unies devraient condamner ce qu’il s’y est passé, et faire en sorte que de tels crimes soient reconnus. Les pays condamnés doivent fournir aux victimes de discrimination, des compensations. Mais même avec le bénéfice de celles-ci, comment tenir compte de la souffrance de ma famille qui a servi votre pays, la Libye. 

 

 

 

 

 

Comment est-ce que la Libye peut-elle présider cette conférence alors qu’il se trouve sur votre pays le pire des pires. J’accepterai cette présidence, mais une fois que votre gouvernement reconnaîtra, condamnera et s’excusera de notre souffrance pendant 10 ans. Quand est-ce que le droit prendra-t-il pied devant votre pays ? C’est une honte. 

 

 

 

 

 

Nous étions là au mauvais endroit, au mauvais moment. On nous a accusé de faire partie du Mossad. On nous a accusé d’avoir incriminé le Sida à des enfants, et on nous a pris pour des fous qui voulaient que le Sida ait atteint toute la population. 

 

 

 

 

Mais tout ceci était faux, le responsable du VIH en Libye est principalement les conditions sanitaires auxquelles nous avons du faire face, avec lesquelles nous avons du travaillé. On nous a torturé, avec leur « baguette magique », ma famille ne savait pas si j’étais mort ou vivant. Elle a été menacée de mort. Ma sœur a été expulsée de l’université, parce que sœur du criminel. Croyez-moi, on ne me fera pas taire. 

 

 

 

 

Merci aux Pays-Bas, merci au ministre Bulgare qui était Juif. Jamais je n’aurais cru à ce qu’un Juif ait pu faire ceci, parce que j’étais enfermé dans des idéologies anti-juives. Je le remercierai toute ma vie ». 

 

 

 

 

 

Pour retrouver les discours de la même trempe prononcés par des opposants aux régimes iraniens et libyens, cliquez ici (tous les discours sont en français). Le discours du médecin palestinien vient de la même source. 

 

 

Publié dans Lybie

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